Un besoin, presque une urgence ! De prendre du recul, d’être seule, de réfléchir, de contempler la nature, de penser à moi, de me faire plaisir!
Le chemin de Compostelle s’est imposé comme une évidence après tellement de signes ! Il m’appelle…
Ni une, ni deux, après quelques recherches, je fais mon choix et je contacte un organisme qui s’occupe de réserver tous les gîtes dans lesquels je dormirai, et de transporter mon plus gros bagage.
Je marcherai avec un sac à dos de 8 kilos environ avec le nécessaire en cas de mauvais temps, pluie, froid, chaleur, pharmacie, repas, eau…
Je vais marcher une moyenne de 25 km pendant 4 jours du Puy en Velay jusqu’au Mont Aubrac.
Je vais emprunter les sentiers balisés de la Via Podiensis avec l’intention de sortir de ma zone de confort, de me confronter à la proximité dans les dortoirs, à l’effort physique et la fatigue, et à retrouver la simplicité et la nature.
Je tiens à être seule pour me retrouver face à moi-même, pour faire un break avec mon quotidien, et profiter de l’instant présent.
Je sais que je ne serai pas vraiment seule, car beaucoup de personnes décident ou refont ce chemin pour des raisons très diverses, croyants ou athées, en famille, seul ou à deux.
Je sais aussi que cette expérience va être riche et j’en attends des choses, mais le résultat est bien au-delà de ce que j’avais imaginé.
J’ai traversé les plateaux sauvages de l’Aubrac et les prairies verdoyantes du Gévaudan et j’ai senti les énergies positives tout au long du chemin.
Je me suis régalée à contempler ces paysages magnifiques et variés, malgré l’effort physique et la fatigue, j’ai apprécié pleinement le contact avec la nature et la simplicité des pèlerins que j’ai croisé.
J’ai fait de belles rencontres, échangé avec des tas de personnes différentes avec des histoires de vie étonnantes, partagé des valeurs qui me touchent. Je me suis retrouvée.
Je reviens ressourcée, remplie de belles images et d’énergie positive, de confiance.
Je n’ai qu’une envie, c’est reprendre le chemin là où je l’ai terminé et de continuer l’aventure.
Un grand merci à mes pieds que j'avais bien dorloté avant de partir et qui me l'ont bien rendu.